• 1834 : dans le quartier Nord de Liège, les Sœurs assistent les malades à domicile. Le chanoine Habets fut d’abord hostile à cette dualité d’œuvres (enseignement et œuvres sociales) mais il y donna son plein consentement lorsque, lui-même alité par une maladie grave, il put faire personnellement l’expérience du dévouement des sœurs. Les sœurs continuèrent d’exercer ce ministère en faveur des malades jusqu’à l’arrivée à Liège des Sœurs de l’Espérance, spécialement vouées au service des malades.
  •  1838 : à Thimister (1838-1840) puis à la Maison-Mère à Liège, la Congrégation des Filles de la Croix prend en charge un groupe d’orphelins, avant de passer le relais à l’Institut des Sœurs de Saint-Joseph, nouvellement établi.
  • 1841 : Liège: Sollicitées par la ville, les Filles de la Croix tiennent la prison des femmes au Palais de justice puis créent avec le chanoine Habets le Refuge pour les femmes sorties de prison. Fondé en 1843, celui-ci accueille 110 filles dès 1845.
    Jusqu’en 1879, les Sœurs s’occupent aussi de l’hôpital pour femmes malades, annexe de la prison.
    De 1845 à 1849, le Refuge accueille aussi des jeunes filles ayant commis des délits mineurs (comme la mendicité) car il n’existait à l’époque aucune structure d’accueil, si ce n’est la prison de Namur.
    Aussi en 1849, le chanoine Habets et la Congrégation des Filles de la Croix fondent, à côté du Refuge, l’œuvre « Les Jeunes Délinquantes »  pour rééduquer les jeunes filles ayant commis de petits délits. Cette œuvre fut dissoute en 1864, le Gouvernement préférant voir ces jeunes filles réintégrer la prison de Namur.
    Le Refuge fut transféré rue Delfosse en 1864 et à Wandre en 1911. À partir de 1918, des écoles sont adjointes au Refuge : École primaire, École ménagère. Le Refuge ferma en 1946.
    Une communauté de Filles de la Croix  restera au coeur de la prison St Léonard jusqu’à la fin des années 1970.
  • 1844 : Stavelot: Les Sœurs dirigent l’hospice et l’orphelinat de la ville. Quelques temps après, l’hôpital fut adjoint à l’hospice.
  • 1848 : Liège et environs: Répondant à la demande des autorités communales, les Filles de la Croix soignent les malades atteints du choléra qui s’abat sur la ville de Liège et la région. Parmi les deux mille victimes du fléau, une Fille de la Croix. À peine l’épidémie enrayée, ce sont la petite vérole et la fièvre typhoïde qui prennent le relais. C’est ainsi que Chênée, Herstal, Tilleur, Pepinster et Herve voient les Filles de la Croix prodiguer leurs soins à des milliers de malades. Il y eut récidive en 1854 et 1866 et de nouveau, les Filles de la Croix combattirent le mal.
  • De 1847 à 1968 :  Spa: l’hospice Saint-Charles, fondé à la demande de la ville, est desservi par les Filles de la Croix.
    De 1890 à 1934: Spa : les Filles de la Croix gèrent l’orphelinat situé dans les bâtiments du Waux-hall.
    1912: Spa: Le pensionnat Sainte-Croix se transforme en Institut Saint-Michel pour enfants connaissant des difficultés mentales ou manquant de soutien social et familial.  C’est une oeuvre d’accueil et d’éducation, avec de nombreuses classes.
    De 1919 à 1922: des enfants profondément attardés sont accueillis dans la Maison Saint-Raphaël, voisine de l’Institut Saint-Michel.
    A partir de 1929: Saint-Raphaël sert pour l’accueil des enfants placés par la justice.
    1976: la Congrégation des Filles de la Croix confie la gestion de Saint-Michel et de Saint-Raphaël à une ASBL composée de Laïcs. L’ASBL Saint-Michel propose à l’heure actuelle un accueil résidentiel à des jeunes et des adultes en difficulté.
    1986: L’école professionnelle d’enseignement spécial créée dans le cadre de l’Institut Saint-Michel fusionne avec l’école Saint-Edouard de Stoumont.
  • 1852 : Liège: Création de l’œuvre « Les Jeunes Économes » destinées aux orphelines trop âgées pour être admises dans les orphelinats civils. Les Filles de la Croix la dirigèrent au Mont Saint-Martin jusqu’en 1929.
  • 1864 : Malmedy : les Filles de la Croix assurent la gestion de l’orphelinat. Bon an mal an, la maison héberge une trentaine d’orphelins.
    1877 : Les religieuses doivent quitter les lieux suite à la politique du Kulturkampf menée en Allemagne dont fait partie Malmedy à l’époque.
    1893 : retour des Soeurs après l’apaisement des relations entre l’Eglise et l’Etat en Allemagne.
    1958: fermeture de l’orphelinat, faute d’un nombre suffisant de pensionnaires.
  • De 1866 à 1960 : Malmedy: la Congrégation des Filles de la Croix s’occupe de l’hôpital Saint-Joseph.
    1960: Celui-ci devient la Clinique Reine Astrid. La direction des soins infirmiers en est confiée à la Congrégation.
    1981: Les Soeurs, ayant déjà atteint un grand âge, se retirent de l’établissement pour rejoindre la Maison du Grand Fa.
  • De 1900 à 1944 et de 1951 à 1981 (en décembre 1944, l’hospice est détruit par un bombardement): Malmedy : la Congrégation tient l’Hospice puis la Maison de repos Sainte-Hélène. Elle ferme définitivement en 1981. Jusqu’en 1946, la Congrégation s’occupe également de l’hospice Saint-Nicolas.
  • 1981 : Malmedy : Ouverture de la Maison du Grand Fa par la Ville. La direction en est assurée par la Congrégation des Filles de la Croix jusque 1983. La communauté des Soeurs et les résidents de Sainte-Hélène y sont transférés. Suite au souhait répété du C.P.A.S. de Malmedy, les Soeurs ont pu y demeurer jusqu’à leur dernier souffle.
  • Les Filles de la Croix sont chargées de l’économat et du soin des malades au Grand Séminaire de Liège (1871), au Collège de Waremme (1872), au Collège Saint-Quirin à Huy (1873), au Collège Saint-Roch à Ferrières (1874), au Collège de Seraing (1908) mais entre 1917 et 1919, ces postes sont confiés à d’autres religieuses.
  • 1879 : Befve: Ouverture d’une maison de retraite pour Dames. Elle porte le nom de « Maison de la Sainte-Famille ».
    1902 :
    Construction d’un nouveau bâtiment pour la Maison des Dames.
    Pendant la seconde guerre mondiale :
    l’institution accueille jusqu’à 120 évacués.
    1993 : L’établissement est remis à la commune de Thimister. Depuis, le C.P.A.S. de la commune en assure la gestion sous le nom de « Maison de Repos Sainte-Famille »
  • 1885 : Theux confie aux Filles de la Croix la gestion de l’hospice Sainte-Joséphine.
    1952: L’hospice devient la « Maison de repos Sainte-Joséphine ». La Maison compte environ 70 résidents, tant hommes que femmes.
    1985 : La Maison de repos Sainte-Joséphine est reprise par l’A.C.I.S. Les Filles de la Croix continueront à avoir une présence dans l’établissement jusqu’en 1992.
  • 1891 : Geer: la Congrégation des Filles de la Croix fonde l’Hospice Sainte-Marie. En 1893, un orphelinat y est adjoint. L’hospice ferme le 31 décembre 1994.
  • 1903 : Liège: Le pensionnat fondé rue Hors-Château en 1864 déménage à Cointe avec des classes primaires, moyennes et supérieures. Petit-à-petit, une école primaire s’organise à côté.  Dès 1942, pour faire face aux difficultés financières liées à la baisse des effectifs du pensionnat à cause de la guerre, les religieuses accueillent les « enfants du juge », placés ou abandonnés. L’appellation « Chanmurly » qui désigne l’établissement proviendra de la contraction des prénoms de trois assistantes sociales : Chantal, Muriel et Lily (Liliane). Ce sont encore des problèmes budgétaires, en 1977, qui contraignent les Filles de la Croix à cesser leurs activités et à vendre leur domaine, qu’acquiert la ville de Liège. Mais l’accueil des enfants et des jeunes en difficulté continue d’être assuré par l’équipe de laïques de l’ASBL « Le Chanmurly ».
  • Première guerre mondiale : partout, la vie normale fut interrompue : les locaux scolaires devinrent des ambulances aussi bien que des hospices et des hôpitaux. La Maison Mère accueillit les blessés des forts de Liège puis les prisonniers des Allemands, les grands blessés français des champs de bataille de Virton… Les sœurs institutrices se firent infirmières. Pendant les 14 mois que durèrent cette ambulance, on y soigna 277 soldats belges, 268 soldats allemands et 157 soldats français.
  • 1923: Bois-De-Breux (Chênée) : Ouverture du Sanatorium puis de la Clinique des Bruyères. C’est un hôpital essentiellement chirurgical avec deux salles d’opération et un peu plus de 50 lits, où on soigne, entre autres, les mineurs blessés des charbonnages de Wérister et du Homvent.
    Pendant la seconde guerre mondiale : des femmes juives peuvent y accoucher; la ferme attenante approvisionne la clinique en produits frais, une providence pendant la guerre!
    1971 : ouverture des nouveaux bâtiments de la Clinique des Bruyères, qui compte désormais 250 lits.
    2002 : La Congrégation des Filles de la Croix transmet la Clinique des Bruyères au C.H.U. de Liège, elle devient le C.H.U. Notre-Dame des Bruyères.
  • 1930 : Bois-De-Breux (Chênée): Le château abrite une école d’infirmières, l’école d’infirmières Sainte-Julienne à Bois-de-Breux. Sinistrée pendant la seconde guerre mondiale, elle émigre rue Saint-Gilles à Liège et deviendra l’Institut Sainte-Julienne, à proximité du centre médical du Beauregard. Des générations d’infirmières y seront formées et feront, entre autres, leurs stages à la clinique.
    Actuellement : la formation des infirmières est assurée par l’école S2J (brevet en soins infirmiers) et par Helmo Sainte-Julienne (baccalauréat en soins infirmiers).
  • 1937: Theux : la Congrégation des Filles de la Croix fonde l’Institut Médico-Pédagogique Saint-Joseph. Les enfants accueillis souffrent d’une déficience intellectuelle et sont dépourvus d’un milieu familial qui peut répondre à leurs besoins.
    1963 : La structure pavillonnaire est bâtie et elle détermine toujours le fonctionnement actuel du Service résidentiel pour jeunes de l’IMP, en petites unités de vie de 10 enfants.  Cette démarche novatrice place l’I.M.P. à l’avant-garde. A l’époque, l’I.M.P. accueille 120 garçons de 6 à 14 ans.
    1974: l’IMP prend la forme d’une association sans but lucratifA.S.B.L. IMP SAINT-JOSEPH ), et un an plus tard, le premier directeur laïque entre en fonction.
  • Après la seconde guerre mondiale: Liège,  le centre médical du Beauregard s’ouvre, dans les locaux d’un hôpital militaire rue Saint-Gilles, propriété des Sœurs de Saint-Joseph qui, devenant peu nombreuses et fusionnant avant la lettre, s’intégrèrent dans la Congrégation des Filles de la Croix. Le centre possède plus de 70 lits, un service de chirurgie, de médecine interne, de psychiatrie, une maternité, un laboratoire et des consultations…
    1971 : les activités du centre médical sont transférées à la Clinique des Bruyères à Bois-De-Breux.
  • 1946 : Saint-Servais (Namur): le Gouvernement confie aux Filles de la Croix l’école de bienfaisance, actuellement IPPJ de Saint Servais.  Il s’agissait au départ  d’encadrer et d’éduquer des jeunes filles ayant commis des délits tels que le vagabondage ou la prostitution. Les Filles de la Croix sont chargées de la direction pédagogique de l’Institution et sous l’impulsion de la Supérieure, Sœur Gabrielle Maria apporteront des changements importants dans le fonctionnement de l’établissement. Grâce à une équipe éducative soudée, composée d’éducatrices religieuses et laïques, l’approche des jeunes en difficultés connaîtra une forte évolution : les formations se diversifient, afin de les accompagner individuellement et de leur permettre une réinsertion positive dans la société. A grand regret, les Filles de la Croix quittent les lieux le 30 juin 1982.